Nicolas Schmitt (1851-1938)
Parmi les descendants de Eugène Schmitt ( fils de l'ombrageux Martin Schmitt de Verrerie-Sophie), certains vont quitter l'est-mosellan pour s'établir à 25 km de Metz dans la vallée industrielle de l'Orne à Moyeuvre-Grande, c'est le cas de Nicolas Schmitt ( voir photo ci-dessus) et de son frère Jean, tous lesdeux arrière-petits enfants de Eugène Schmitt.
Eugène Schmitt
& Marguerite Schmitt
:
Charles Schmitt
* 27/05/1798 V.S.
+ 06/08/1828 V.S.
& Elisabeth Bodo (t)
:
Charles Schmitt
* 11/04/1823 V.S.
+ 17/10/1866 S.W.
& Catherine Arnould ( Arnou)
:
( 8 enfants dont )
Nicolas Schmitt Jean Schmitt
* 26/11/1851 V.S. * 27/12/1862 V.S
+ 03/01/1938 à Nilvange + 28/08/1914 à Moy.G
( 2 enfants) ( 7 enfants)
La tradition verrière a cessé depuis Eugène Schmitt, celui-ci ayant exercé des activités très différentes au cours de sa vie : meunier(?), boucher et manoeuvre à la fin de ses jours. Son fils Charles a été cordonnier, ainsi que son petit-fils également dénommé Charles.
Par conséquent il reste toujours dans la famille Schmitt une sorte d'aptitude 'atavique' pour les métiers manuels et nous verrons notamment dans la descendance de Jean Schmitt( frère de Nicolas) que celle-ci a donné lieu à des manifestations de grande créativité ( Jean-Louis Schmitt dit Trévisse - artiste-peintre ).
S'agissant de Nicolas, celui-ci a connu le désastre de la guerre de 1870, notamment à Stiring-Wendel où eurent lieu les premiers combats meurtriers avec les Prussiens.
Après la défaite française,le département de La Moselle et l'Alsace ont été annexés à l'Empire allemand et Nicolas, pour manifester son attachement à la France, n'a pas hésité à s'engager dès 1871 à la Légion étrangère, au régiment des zouaves en Algérie.
En 1874, après avoir quitté la Légion, il connut Rose Ciron, une fille de Moyeuvre-Grande et c'est la raison pour laquelle il quitta Stiring-Wendel pour s'établir et se marier avec elle le 20/06/1874 à Moyeuvre-Grande.Ils vont habiter chez les parents de Rose, rue de Clédebé à Moyeuvre-Grande.
De cette union est né le 17/07/1874 à Moyeuvre-Grande François-Charles Schmitt; il a été baptisé à l'âge de 9 jours par l'abbé Adam, futur curé de Kédange ( un ami de Nicolas ? ).
Le 8/04:1875, naissance de Catherine, Augustine Schmitt ( 2° enfant du couple Nicolas Schmitt et Rose Ciron).
Le 23/03/1879, Catherine,Augustine Schmitt décède .
Nicolas a travaillé comme ouvrier aux Ets. De Wendel à l'usine de Moyeuvre et en 1884 'achète une maison rue de Moyeuvre-Petite, à proximité des Gentils, des Maquets, contigue des Balti à 100 m de la ferme des Weiss, jardin immense,entouré de murs... ' ( d'après les notes manuscrites de son fils François-Charles).
En 1886, Nicolas et son fils F.Charles voyagent ensemble à Tantonville, Sion-Saxon où ils visitent le juniorat de N.D. de Sion ( Oblats de Marie Immaculée O.M.I. ). A Metz, à la cathédrale, ils assistent aux funérailles de leur cher évêque Mgr. Dupont des Loges.
Son épouse, Rose Ciron décède le 2/01/1887 et cette disparition marqua profondèment François-Charles ( son fils) qui n'avait que 13 ans ! Sur l'acte de décès, Nicolas a comme métier: ' puddleur aux forges '.
F.Charles à 13 ans
En 1894 ou 1895 (?) Nicolas épouse en secondes noces Anne Klein, d'origine luxembourgeoise.
En 1895 : Nicolas et sa famille s'installent au château d'Hombourg-Budange ( près de Thionville), lui comme régisseur et gardien du domaine qui est la propriété du Comte de Mortemart. Son épouse Anne Klein s'occupe, quant à elle, de l'entretien du château et sert les repas au Comte lors de sa venue au domaine étant donné qu'il habite principalement à Paris.
Nicolas a dû connaître le Comte par l'intermédiaire du curé de Kédange, l'abbé Adam.Nicolas est un catholique pratiquant et ses relations avec le clergé local ont beaucoup facilité cette promotion sociale.
Le 29/05/1895, naissance de Emile Schmitt, son second fils né du deuxième mariage.
Anecdote : Nicolas et son fils Emile ont été surpris au début des hostilités en 1914 - dans le château d'Hombourg-Budange avec des lanternes - alors qu'il s'agissait pour eux d'une ronde ordinaire de garde du château... les soldats allemands, par contre, de faction dans le secteur ont cru qu'ils échangeaient des signaux avec les ennemis ( les Français) présents non loin . Nicolas et Emile ont été emprisonnés à Thionville et c'est le Comte qui a réussi à les faire libérer...!
Le 03/01/1927 : Nicolas et son épouse s'installent à Nilvange 19, rue de la Moselle.
Nicolas fumait beaucoup et buvait quotidiennement son verre d'eau de vie ! C'était quelqu'un doté d'un bon caractère, facile à vivre.
A la fin de sa vie, il avait des bronchites à répétition et malgré cela, la veille même de mourir, il racontait encore des histoires; il décède le 03/01/1938 à Nilvange et son épouse décédera quelques mois plus tard le 01/07/1938.
Comte de Mortemart
Château Hombourg-Budange.
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