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Charles Schmitt
Charles Schmitt à 17 ans
Son autoportrait
Charles Schmitt, fils de François Schmitt et de Anne Krämer, né le 02/08/1924 à Rosselange nous a quittés le 4 décembre 2005. Son fils Christian qui est diacre de l'Eglise catholique ( et webmaster de ce site) a prononcé l'homélie suivante lors de ses obsèques religieuses qui eurent lieu le jeudi 8 décembre 2005 à 14h30 à l'église St Gorgon de Moyeuvre-Grande:
"Charles Schmitt, mon père, vient de nous quitter. On a du mal à réaliser qu’il ne soit plus parmi nous : lui qui aimait tant la vie et qui était de nature conviviale.
Il laisse un grand vide auprès des siens.
Né le 2 août 1924 à Rosselange, il a été le témoin de toute l’évolution industrielle de cette vallée de l’Orne. Issu d’une famille ouvrière, à une époque où les usines sidérurgiques étaient omniprésentes dans cette vallée avec ses fumées, les odeurs des gaz des hauts fourneaux et les feux d’artifice des convertisseurs…tout cela a pratiquement disparu du paysage lorsqu’il prit sa retraite.
Son père François, ayant déjà connu les dures conditions de vie de son époque , n’avait pas voulu que son fils aille trop tôt à l’usine sans formation ; c’est pourquoi il l’incita à passer un CAP d’électro-mécanicien : c’était une chose peu commune à cette époque !
Charles manifestait également de réelles capacités pour le dessin et la peinture .
Mais la guerre survint lorsqu’il n’avait à peine que 16 ans et quelques années après, comme tous les jeunes Alsaciens-lorrains de son âge, il connut les affres de la guerre sur le front Est et notamment en Pologne.
Après cette période douloureuse, Charles connut le bonheur en épousant une jeune fille venant de Toulouse : je veux parler de Paule-Jeannine, ma mère, une vie commune qui a pratiquement duré 60 ans… !
De cette union naquirent quatre garçons : Jean-louis, Joël, Serge et moi-même. C’était un père attentionné, proche de ses enfants et soucieux de leur avenir. Il était aussi un grand-père qui aimait sortir avec ses petits-enfants, les accompagner en ville, les écouter et les entourer de son affection.
Lorsque son fils aîné, Jean-louis qui était artiste-peintre, décéda le 12 déc.1998, suite à une longue maladie, ce fut pour mon père un choc qu’il n’a jamais pu surmonter et depuis cet événement tragique, il ne cessa de penser à lui. Une fois par semaine par tous les temps il allait se recueillir sur sa tombe au cimetière des Baroches ( près de Briey) et revenait souvent en larmes …
La mort d’un être cher et surtout lorsqu'il s’agit de son enfant est difficilement acceptable !
Pourtant Charles était croyant mais le doute face à des événements aussi douloureux nous renvoie tous aux mêmes interrogations : y -a -t-il un sens à la vie ? y -a-t-il une vie après la mort ?
Nous butons tous sur les mêmes questions et la réponse définitive ne peut être trouvée que dans la foi.
Je repense à certains passages du PS 138 : « - les ténèbres m’écrasent ! – mais la nuit devient lumière autour de moi, même la ténèbre pour toi n’est pas ténèbre et la nuit comme le jour est lumière ! ».
Le Nouveau Testament va plus loin encore puisqu’il atteste que la vie de Dieu est entrée véritablement dans notre monde avec Jésus-christ et dans l’Evangile de Jean, il est dit notamment :
« Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais » ( Jn 11, 25-26 ).
Que ces paroles puissent nous soutenir et nous aider à mieux vivre ce douloureux événement et je pense en particulier à Maman qu’il faudra entourer et aimer encore plus en témoignage de l’amour de Papa. "
L'autoportrait (voir l'en-tête de la page) de Charles Schmitt ( vers 1948-1949) avait été réalisé avec des moyens rudimentaires ( peinture industrielle sur un support de mauvaise qualité).Charles était doué pour le dessin et la peinture sans n'avoir intégré aucune école d'arts...par contre son fils Jean-Louis qui a été étudiant aux Beaux Arts a excellé dans cet art ( voir rubrique suivante).Cette prédisposition s'est curieusement transmise dans la famille Schmitt.