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Jean Schmitt
L'usine sidérurgique de Moyeuvre-Grande
Jean Schmitt (né le 03/10/1863 à Stiring-Wendel) frère de Nicolas Schmitt a dû quitter Stiring-Wendel pour Moyeuvre-Grande dans les années 1890-1893 . A la différence de son frère Nicolas qui a connu Moyeuvre en épousant une fille de cette commune (Rose Ciron), Jean Schmitt, comme beaucoup d'autres ouvriers travaillant aux forges de Stiring-Wendel, a rejoint la vallée de l'Orne pour des raisons économiques; En effet les Ets. De Wendel ont cessé leurs activités métallurgiques sur le site de Stiring-Wendel vers 1890 ( 1897 arrêt total) et le personnel a dû s'expatrier vers d'autres sites industriels de A cette même époque, Les Ets De Wendel ont construit bon nombre de logements pour accueillir leur personnel et notamment Les conditions de vie et de travail à cette époque sont pénibles et harassantes et le salaire de l'ouvrier ne suffisait pas à faire vivre décemment une famille surtout celle de Jean Schmitt qui avait sept enfants à charge ! Pour améliorer leur condition de vie alimentaire, chaque ouvier s'adonnait alors à l'élevage de lapins ou de porcs. Toutes ces familles ouvrières vivaient dans un univers digne des romans de Zola. Il existe très peu d'informations concernant Jean Schmitt, lui-même, pas de photo,peu de témoignages...il était de petite taille, assez mince, cheveux brun...et se plaignait souvent de ses enfants qui ne l'aidaient pas assez dans les tâches quotidiennes. A l'aube de la première guerre mondiale, il se donna la mort le 30/08/1914, cet événement tragique n'a jamais pu être expliqué ? Marguerite Ecker et son fils Jean-Baptiste
Jean Schmitt eut droit à des obsèques religieuses en l'église St Gorgon de Moyeuvre - fait plutôt rare à l'époque s'agissant d'un suicide -mais les interventions de son frère Nicolas et de François-Charles,son fils,ont dû rendre possible cette célébration compte tenu de leurs liens avec le clergé local. Le suicide de Jean reste inexpliqué, la famille directe est restée muette à ce sujet.Sa femme Marguerite Ecker n'en a jamais parlé et ses fils également.Cependant François en avait parlé à son petit-fils Christian qui le questionnait à ce sujet: il explique le geste désespéré de son père Jean par son fort attachement à A la suite du décès de son mari, Marguerite Ecker, femme humble et très courageuse a dû faire face toute seule à l'éducation et aux dépenses d'entretien d'une famille de sept enfants...heureusement les trois premiers ,Charles , Jean-Baptiste et François étaient déjà en âge de travailler à l'usine ! Son visage ( voir photo ci-dessous) est marqué par les épreuves difficiles qu'elle a dû affronter sa vie durant. Elle était née à Erbach ( Allemagne) le 1/03/1867 et décédée à Moyeuvre-Grande le 08/08/1941. Marguerite Ecker ( 1867-1941)
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