L'arrivée des " ombrageux" verriers hercyniens !


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Dès novembre 1757, Marianne Camasse devient la nouvelle Comtesse de Forbach, suite au mariage morganatique le 3 septembre 1757 avec Christian IV Grand duc palatin des Deux-Ponts;  celui-ci a fait l'acquisition d'une partie du Comté que Sophie, la veuve du premier Comte de Forbach, avait dû rétrocéder.

Les verriers de Bubenbach étaient à Forbach le 27/07/1759 pour signer l'acte devant M°Roth, Notaire Royal au Gd Baillage de Sarreguemines.

Les nouveaux acquéreurs devenaient propriétaires chacun pour 1/4 de tous les bâtiments, jardins, terres arables et dépendances, tel que le précisait l'acte d'accensement de 1754.

Le prix de vente était de 6000 livres de Lorraine.

D'après les termes de l'acte de vente, Martin Schmid prenait les 2/5 des bâtiments de la Verrerie ' Sophie', de ses dépendances et des terres arables. Chacun des autres partenaires, c'est-à-dire Philippe Schertzinger, Laurent Schmid et Gaspard Rombach seulement 1/5 °.Les autres bâtiments et jardins étaient partagés entre eux à parts égales.

Dans l'acte du bail du 27/07/1759, plusieurs amendements y étaient annexés:

- les verriers ne pouvaient exiger plus de 500 cordes de bois,

- pour la potasse, il leur était expressément défendu de choisir eux-mêmes leur canton de bois...

Tout cela témoigne à l'évidence de la fermeté de la part des nouveaux Seigneurs du Comté.Concernant l'épineux problème du combustible, la consommation du bois était réduite d'un tiers et des garde-fous divers en réglementaient la coupe. Les Seigneurs ne voulaient pas se mettre à dos les habitants des communautés rurales ou du bourg de Forbach.

Les quelques privilèges concédés aux verriers étaient de loin inférieurs aux nombreux avantages consentis à l'époque par le Baron de Stralenheim !

Mais Martin Schmid, solide gaillard, suceptible et 'chatouilleux' sur le point d'honneur et sur ses droits va être à l'origine d'une série de péripéties qui feront l'objet des rubriques suivantes.

A l'évidence, Martin Schmid était le véritable maître verrier de Verrerie Sophie, le plus apte à diriger une verrerie; il savait se défendre et avait une haute idée de sa profession...!

( sources : ' la Verrerie Sophie et ses habitants de 1718 à 1848 ' de Raymond Engelbreit )

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la finition d'une bouteille